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de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie
Promouvoir l'égalité des chances entre les filles et les garçons dans le système éducatif
Présentation de la conventionLa promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons constitue désormais une priorité non seulement au niveau national, mais également dans le programme de l'Union Européenne, qui consacre des fonds structurels à sa mise en uvre.
L'obtention de cette égalité à laquelle l'histoire, pendant des siècles, s'est montrée réticente, constitue un véritable enjeu de société. C'est pourquoi il convient de prendre des mesures qui agissent à la fois sur les structures et les mentalités, sur les mécanismes et les comportements, de la toute première éducation à la vie dans l'entreprise, à l'intégration sociale et professionnelle tout au long de la vie.
Les transformations escomptées nécessitent le concours de multiples instances. La convention que cinq ministères s'apprêtent à signer couvre en effet un champ qui va de l'enseignement à la recherche d'un emploi, à son obtention et à son exercice. Elle met en place les moyens qui permettront à tous les individus qui agissent dans cet espace de prendre conscience des traitements encore largement inégalitaires entre les hommes et les femmes, et d'engager des processus culturels, administratifs et techniques qui écartent définitivement les restes de cette ségrégation.
La prise de conscience passe par l'intégration dans les programmes scolaires d'une réflexion sur les rôles sociaux ; par un élargissement de l'information sur le connaissance du corps ; par une prévention des violences sexistes avec une participation et une responsabilisation accrues de l'entourage familial.
Elle suppose également une formation de l'ensemble des membres de la communauté éducative, par une analyse de la situation comparée des filles et des garçons dans les établissements, et des études identifiant leurs cursus ainsi que les critères de sélection pour l'accès aux diplômes. Des séances d'information sur l'égalité des chances seront ensuite organisées pour les élèves.
Elle consiste aussi à accroître les données statistiques en intégrant les paramètres sur la différence des sexes et à en assurer une large diffusion, afin de fournir des éléments de réflexion aux responsables des politiques locales.
Le deuxième train de mesures porte sur l'amélioration de l'orientation scolaire et professionnelle des filles comme des garçons. Il convient, pour ce faire, d'accompagner individuellement chaque élève au moment de ses choix d'orientation ; de ménager des classes passerelles pour ceux ou celles qui souhaitent se réorienter vers des secteurs scientifiques ou technologiques ; de promouvoir une information générale tout au long de la scolarité sur les filières, les métiers et la situation de l'emploi, en particulier dans les domaines porteurs traditionnellement réservés aux garçons ; de veiller à la meilleure adéquation possible entre les diplômes et les débouchés professionnels.
Afin de parvenir à une meilleure insertion des filles dans l'entreprise, des partenariats leur fixant des objectifs de progression seront mis en place avec les professions concernées. Un accompagnement vers l'emploi sera organisé, le cas échéant par des conventions passées au niveau local.
En ce qui concerne des insertions ou des réinsertions plus tardives, la validation des acquis sera renforcée. Cette mesure bénéficiera particulièrement aux femmes adultes dont la formation initiale était généralement inférieure à celle des hommes, et dont les parcours professionnels ont été plus discontinus.
En regard de ces améliorations au niveau de la formation, il s'agit également d'assurer des conditions d'études et de travail conformes aux aspirations légitimes des femmes. C'est inciter les régions les cités universitaires, de même que les nombreux internats des établissements d'enseignement agricole, à poursuivre les mesures d'adaptation des locaux à une population féminine ; c'est développer les initiatives valorisantes, à l'instar du Prix de la vocation scientifique et technique, qui donnent une image positive de l'action des femmes dans ce domaine ; c'est adapter les filières pour lesquelles il existe des difficultés importantes d'insertion professionnelle pour les femmes ; c'est adopter une approche volontariste pour l'accès des femmes aux postes de responsabilité ; c'est veiller à une meilleure représentation des femmes dans la composition des jurys de concours et de recrutement ; c'est poursuivre la féminisation des noms de métier, et garantir l'image et la présence de femmes dans les documents de communication des ministères et établissements engagés par la présente Convention.
Au delà, cette politique s'inscrit naturellement dans le cadre de l'action du gouvernement afin que notre système éducatif soit ce puissant outil de production d'égalité entre les sexes mais également d'égalité sociale où les plus défavorisés doivent retrouver toutes leurs chances.