A mon défunt ami, ceci fut sa dernière lettre... j'ai même laissé les fautes!

Ils ont gaché ma vie !


J'ouvris l'enveloppe d'un coup sec. L'entête du papier dissimulé laissait entrevoir : 'IUT2 INFORMATIQUE GRENOBLE' . Mon coeur se mit à battre la chamade, mes membres se crispèrent, j'avais 40 de fièvre. Lentement, je fis glisser la lettre qui allait changer ma vie. Des gouttes perlaient sur mon front et venaient grossir une flaque d'urine qui trahissait mon angoisse. Les yeux mis-clos j'entrepris la longue lecture des deux lignes qui composaient la missive. "Nous avons l'honneur..." : Bonsang m'écriais-je, c'est passé, je suis accepté Un immense bonheur envahit mon corps qui réagit en conséquence. Enfin j'allais pouvoir jouer dans la cour des grands, enfin, j'allais avoir des copains. Le premier jour fut merveilleux. L'enceinte de l'iut foisonnait de jeunes à en craquer. A moi le savoir, les potes, les soirées et l'amour qui sait. Nous nous sommes regardés pendant trois mois. Trois mois durant lesquels je n'ais jamais autant eu mal au cul de ma vie assis sur une chaise. Les cours etaient chiants, dépassés, les profs ne nous portaient aucun intérêt, à croire que leur job les emmerdait outre mesure. Bref Apocalypse, paysage nucléaire, désert, misère même, étaient le contexte dans lequel nous baignions quotidiennement. Au constat de ce désastre, ma question fut : Pourquoi , mais pourquoi il a fallu que cela tombe sur moi. J'étais fait comme un rat. Heureusement, la vie n'est pas si chienne, et parmis 150 demeurés il était statistiquement probable que je rencontre quelqu'un qui compris ma détresse. Il se reconnaîtra en lisant ces lignes. Je compris les siennes et ensembles nous décidâmes de lutter contre l'ordre établit. Les conséquences furent terrible. Mon ami n'a pas résisté et décéda au terme de la première année. La vie voulu que je passasse entre les balles et pu accéder à la deuxième. C'en était trop, je ne pouvais plus supporter ces tirs de conneries incessants. Cela venait de partout, impossible de parer les coups, les 'potes', les 'profs', j'étais seul contre tous et bien impuissant. J'avais beau chercher un réconfort, ou ne serait-ce qu'une main tendue ; Niet, quedalle, tchi, wouelou. Allez chercher l'entrée du trou du cul à flouf, ben la c'était pareil. Bref, quatres mois eurent raison de moi et je du capituler, mais je resta digne jusqu'au bout, et ca , personne ne pourra me l'enlever.
Ces Barons ne méritent aucune reconnaissance mais ont bien besoins de lecons.


Un homme détruit par tant de haine et d'incompétence.
A yannito